Comment travaillerons-nous en 2030 ?
De la disparition pure et simple du bureau au retour en force de l’organisation hiérarchique, Johnson Controls imagine trois scenario pour nos lieux de travail.
A quoi ressembleront nos lieux de travail en 2030 ? Ils varieront fortement en fonction de nos technologies, mais également en fonction du modèle économique, et du type de risques rencontrés par nos sociétés. C’est ce qui ressort d’une étude du groupe Johnson Controls (groupe américain actif notamment dans l’automobile, l’énergie…) qui envisage trois grands types de bureaux.
Dans un premier scénario, les chercheurs ont imaginé “une accélération sans précédent de la croissance économique, une pression incessante sur les profits à court terme et une rude concurrence à l’échelle mondiale, emmenée par des avancées technologiques rapides et une plus grande intégration par le marché”.
Conséquence : le travail est organisé en “ruche”, en réseau. L’organisation de l’entreprise devient virtuelle. Ces évolutions poussent les salariés à travailler chez eux : dans cette hypothèse, le bureau n’existe plus du tout.
Deuxième possibilité : l’émergence d’un “Eco-bureau”. Il émergerait dans une société marquée par “la connaissance, la collaboration et le consensus, ainsi que l’équilibre environnemental”. Ce modèle prolonge les bureaux partagés que l’on connaît déjà, et s’apparenterait à des hôtels où l’on s’enregistrerait en arrivant, avec des services offerts aux salariés.
Le scénario le plus sombre envisagé par les auteurs de l’enquête est baptisé “Gattaca” : la croissance économique se concentre sur un nombre limité de régions, la société se fait plus “fragmentée, décousue et précaire”. Dans ce contexte, la notion de hiérarchie, l’organisation “dure” de l’entreprise revient en force sur le lieu de travail. Et le bureau devient “forteresse”.