Psychologie dans le comportement des marchés boursiers
Cet article fait suite aux deux précédents concernant la psychologie dans les marchés financiers et rédigés par Marion Lagrée.
De l’influence des évènements extérieurs sur le comportement des marchés
(…) A ces comportements psychologiques s’additionne des évènements extérieurs qui influencent les agissements des boursicoteurs et par conséquent le comportement des marchés.
En effet, les élections présidentielles et les JO influencent le cours de la bourse. Pourquoi ?
Une étude réalisée par le Journal of Empirical Finance a analysé les agissements des traders face aux défaites de leur équipe de Foot, notamment lorsque leur cote auprès des parieurs est élevée. Ils ont ainsi constatés que, déprimés par la défaite, les traders sont plus susceptibles de vendre plutôt que d’acheter à l’ouverture de la bourse le lendemain,en général le lundi de fait le comportement des marchés boursiers pourraient être corrélés aux résultats sportifs ! Une autre étude montre que si l’équipe d’un pays a perdu lors d’une compétition internationale, son marché local aura tendance à sous-performer le jour suivant. Les évènements extérieurs influencent donc la psychologie des investisseurs et in fine le comportement des marchés boursiers
Les influences calendaires ou météorologiques ont également un impact. Une étude réalisée par EM. Saunders montre que le taux d’ensoleillement à une influence sur le comportement des marchés boursiers. En effet, lors des journées ‘’très’’ ensoleillées, l’impact est positif sur le comportement des marchés. L’effet weekend rejoint l’étude sur la météo, K.R. French a montré, en 1980, que les investisseurs achètent d’avantage en fin de semaine car le weekend approche et qu’ils sont de bonne humeur. A l’inverse, le lundi est une journée historiquement baissière, les investisseurs étant pessimistes.
Quant aux effets saisonniers de la Bourse, les meilleurs mois de l’année pour détenir des actions vont de novembre à avril, alors que les pires mois de rendement pour les actions vont de mai à octobre. Selon l’adage de Wall Street : ‘’Sell in May, then go away’’. Les raisons restent floues mais les faits sont réels.
Cependant, le phénomène cyclique le plus énigmatique dans le comportement des marchés financiers est ‘’l’effet janvier’’. C’est le mois où les valeurs boursières réalisent les meilleurs gains, notamment pour les titres de faible capitalisation. Selon certains chercheurs, les investisseurs institutionnels ou individuels se débarrassent des valeurs dépréciées pour des raisons fiscales. En effet, ils peuvent demander un crédit d’impôt. Ces dernières seront rapidement rachetés à bas prix durant le mois de janvier ce qui fera monter leur cours. Deux autres raisons expliquent ‘’l’effet janvier’’. La première relative à l’entrée de liquidités pour plusieurs petits investisseurs sous formes de dividendes ou de bonus de fin d’année, faisant monter la demande. La seconde, consiste à se débarrasser en fin d’année des titres qui ne répondent pas aux attentes pour ainsi donner un rapport annuel ne montrant que les bons investissements. Les sommes perçues en fin d’année seront réinvesties en janvier faisant augmenter la demande.
‘’L’effet septembre’’ à l’inverse, est selon J. Siegel, le seul mois de l’année qui donne un rendement cumulatif négatif, suivi de près par le mois d’octobre, et ce depuis 100 ans. Ils détiennent les records en termes de corrections et de Krach boursiers. Selon Siegel, la seule hypothèse est le besoins en liquidités que les individus ont eu pour payer leurs vacances d’été.
Quant à JF. Richard, journaliste financier, il écrit que les lunaisons inversent dans 75% des cas la tendance boursière précédente. La bourse à tendance à monter à la nouvelle lune et est plutôt baissière à la pleine lune. Mais selon une étude sur 100 ans, le cycle lunaire et celui des actions auraient une probabilité corrélée de 1 sur 3 millions.
Enfin, certains investisseurs ont des comportements contracycliques, c’est-à-dire qu’ils achètent quand tout le monde vend et vendent quand tout le monde achète. (‘’Avec parfois des résultats fort intéressants’’ dixit JP. Bruel professeur de : Marchés Boursiers et Financiers.)
Conclusion du dossier sur la psychologie et le comportement des marchés boursiers
Pour conclure,
LES MARCHÉS FINANCIERS NE SONT PAS RÉGIS PAR LA RAISON, MAIS PAR LA PSYCHOLOGIE DES FOULES. EN FAIT, LES MARCHÉS NE SONT QU’ÉPISODIQUEMENT RATIONNELS.
De plus, la gourmandise mène généralement à un comportement de marché extrêmement irrationnel.
Warren Buffet conseil donc :
‘SOYEZ GOURMAND LORSQUE LE MARCHÉ EST CRAINTIF, ET SOYEZ CRAINTIF QUAND LE
MARCHÉ EST GOURMAND.’’ (CONTRA-CYCLIQUE).