Cost-Killing
Comment réaliser des économies tout en gardant son personnel ? Il ne reste plus qu’à passer au crible toutes les dépenses : factures de téléphone, d’électricité, etc. Newzy s’est lancé dans la chasse au gaspi, voici quelques-unes de nos astuces et bons plans.
Le cabinet Opinion Research a réalisé cet été pour IBM une étude consacrée aux entreprises de 100 à 1000 employés : pas loin de 1 900 boîtes ont été interrogées dans 17 pays. Questionnées sur leur axe stratégique principal, 53 % d’entre elles déclarent se concentrer sur la réduction des coûts et les gains de productivité, tandis que 47 % adoptent une politique d’innovation pour trouver de nouveaux axes de développement. En France, la réduction des coûts est considérée comme un défi prioritaire par les 175 entreprises interrogées.
Il faut donc tamiser les moindres frais de votre société afin de les rationaliser et dégager des économies de bouts de chandelle mais pouvant atteindre jusqu’à 30 % du chiffre d’affaires, voire plus selon les postes ! Attention, ne pas se fonder uniquement sur un prix attractif : anticiper ses achats ! En effet, une imprimante à un tarif hyper bas peut revenir extrêmement cher si ses cartouches d’encre sont hors de prix et durent peu. Tout comme une photocopieuse, si elle se révèle très vite défectueuse et que son S.A.V. n’est pas prévu par le contrat.
Parallèlement adopter des réflexes éco-responsables : éteindre les lumières en sortant d’une pièce, s’éclairer avec des ampoules à basse consommation, utiliser le moins de papier possible, passer ses commandes par Internet, opter pour des cartes d’achat afin de dématérialiser les paiements…
JOUER SUR LES ACHATS
« Les achats représentent entre la moitié et les trois-quart des coûts d’une entreprise ! », affirme Abbad Hicham, directeur commercial chez KLB Group, une société de conseils en achat et supply chain. Véritable levier de rentabilité, les achats doivent être rationalisés. «Ils sont rarement centralisés : chacun s’il a par exemple besoin d’un ordinateur ou de fournitures de bureau passe directement sa commande. Ou l’autre cas de figure habituel consiste pour un service des achats à travailler avec le fournisseur de proximité, voire de passer des petites commandes chez plusieurs prestataires. Or il faut consolider les achats, les regrouper afin de les négocier au mieux », explique Ricardo Wille, responsable des opérations France pour le cabinet Synertrade. Le principe est de mieux consommer en fonction de ses besoins réels et avec un rapport qualité-prix intéressant. Pour Christophe Fillon, directeur du groupe achat au cabinet Lowendal Masaï, « en matière d’achats indirects, il faut agir sur trois grands leviers. Tout d’abord, acheter la même chose moins cher donc négocier le même produit ou service à un prix avantageux. Le deuxième levier est d’ordre technique. Il s’agit de travailler sur les besoins de l’entreprise et à partir de là, redéfinir les contrats surtout dans les secteurs de la téléphonie et des assurances où les tarifications et les services varient très vite. Dans le cas des fournitures de bureau, c’est aussi remettre parfois en cause les référencements catalogues. Enfin, troisième point : l’organisation du process. Par exemple, acheter moins ou restreindre sa consommation. » D’emblée, la société peut réaliser des économies de l’ordre de 15 à 20 %, voire de 40 % ! Mathieu Pettex, président de Factea Group, précise « qu’avant tout, les entreprises doivent apprendre à consommer mieux. » Pour les aider dans cette démarche, le pôle développement durable de Factea édite à leur intention un manuel d’achats responsables traitant de plus de 200 familles de produits. Fascicule consultable via Internet ou disponible sur simple demande. Il explique pour chaque famille et produit l’investissement en matière de développement durable avec à l’appui divers scénarios montrant les économies que l’entreprise peut faire. Ce manuel permet aux sociétés d’intégrer seules la dimension durable dans leur politique achat. Parallèlement à ces conseils, restent les leviers classiques du type paiements en cash ou rapides qui, bien que marginaux, permettent de négocier. Les remises de fin d’année font également partie des astuces. Mais encore faut-il que l’année suivante le fournisseur ne les inclue pas dans ses prix ! D’où l’intérêt, là encore, de revoir les contrats tous les ans. Enfin, il ne faut pas perdre de vue, comme le souligne juztement Mathieu Pettex, « qu’acheter c’est aussi vendre : l’entreprise doit donner envie aux fournisseurs de travailler avec elle à des prix compétitifs ! »
C’est une stratégie que j’ai utilisé dans ma vie perso… et c’est vrai qu’en quelques jours en changeant d’assurance, d’abonnement (téléphone, box), d’hébergeur web… au final on réalise des économies tous les mois.