Le Darknet est-il réellement anonyme ?
Darknet, DeepWeb, Tor et tout le reste : si ces termes sont loin d’être familiers pour vous, ouvrez grands vos yeux, car il est temps pour vous de connaître « l’internet parallèle ». Pour votre plus grande surprise, il existe en effet une partie du web qui n’est point visible par les moteurs de recherche et non moins les navigateurs habituels. On parle donc d’une collection de sites non indexés plus connue sous le nom de Darknet. Il s’agit d’une partie profonde ou plutôt d’une face cachée de l’internet qu’on a connu depuis toujours. Comme ce dernier, le Darknet regorge aussi d’une multitude de sites proposant toutes sortes de contenus, dont des informations, des produits à vendre, des services à suggérer et bien d’autres. Seulement, puisqu’on a affaire à un monde qu’on ne peut pas accéder facilement, la majorité de ces sites sont proposés par des malfaiteurs. La plupart d’entre eux se révèlent ainsi garnis de contenus illégaux. En guise d’exemple, les vendeurs de drogues et d’armes sont multiples sur le Darknet. Il en est de même pour les pervers qui publient sans cesse des photos, des vidéos ou encore des revues à caractère pornographique. Et le pire, c’est que vous pouvez même y retrouver des tueurs à gages. Bref, tout ce qui peut concerner la cybercriminalité peut être de ce fait présent dans cette partie du web. Mais si toutes ces transactions clandestines y sont nombreuses, est-ce vraiment intouchable par les autorités alors et ces criminels n’ont-ils aucun risque de se faire attraper ?
Il n’est pas totalement efficace
Le Darknet a été connu depuis toujours comme un véritable repaire des malfaiteurs. Ces derniers y ont pu réaliser diverses transactions clandestines dans l’anonymat absolu grâce à tel. En recourant à cette face cachée du web, ils ont pu se mettre en relation directe en « peer-to-peer » ou poste à poste avec leurs clients sans que personne ne le sache. Il est à savoir en effet que leurs informations passent dans plusieurs endroits dans le monde avant d’arriver à destination pour empêcher tout éventuel traçage. De plus, leur adresse IP se révèle de même cachée et ne risque en aucun cas d’être rendue publique. Et pour accéder à ce fameux monde, il est crucial de se servir de certains outils spécifiques tels que Tor Browser et tout le reste. En bref, l’accès à cette partie d’internet et non moins à ses utilisateurs est de ce fait compliqué. Mais il n’est pas pour autant impossible. Aussi étonnant que cela puisse paraître, même avec la sécurité des plus optimisées du Darknet, les autorités américaines composées par le FBI ou Federal Bureau of Investigation qui désigne un service fédéral de police et de renseignement américain, la DEA, l’agence antidrogue américaine et l’Europol ont réussi à mettre la main sur quelques sites œuvrant dans le trafic de stupéfiants et d’autres produits illicites dans le Darknet. Il s’agit donc d’AlphaBay et Hansa, deux des plus grosses plateformes de vente sur ce dernier. Le premier a été même réputé comme le plus gros marché noir en ligne. Pour preuve, il a déjà mis en lien jusqu’à 40 000 vendeurs avec 200 000 utilisateurs qui souhaitaient acquérir des armes, des drogues et d’autres articles illégaux. Les transactions qui y étaient effectuées ont d’ailleurs atteint un milliard de dollars depuis 2014. Mais comment la police a alors réussi à les attraper ? Pour le cas d’AlphaBay, son créateur s’est fait tromper par sa propre adresse email. Celle-ci a été affichée dans un mail de bienvenue d’un forum du site envoyé à ses utilisateurs selon les sources.