Leclerc « ne voit pas » de reprise, mais la consommation « tient »
Michel-Edouard Leclerc, le patron des enseignes du même nom, « ne voit pas » de reprise en France, même si la consommation a « tenu bon » durant l’été, a-t-il estimé dimanche.
Le dirigeant du géant français de la distribution a également appelé le gouvernement « à ne pas prendre » de mesures nuisant au pouvoir d’achat pendant « un an ou deux ».
« La consommation tient, mais c’est très fragile », a déclaré Michel-Edouard Leclerc sur Europe 1 au sujet de la tendance estivale dans ses supermarchés et hypermarchés.
Mais quant à savoir s’il observait des signes d’amélioration économique, « +the answer is no+, non, je ne vois pas de reprise », a-t-il répondu.
Depuis la présidentielle, « la France ne s’est pas effondrée, mais on n’a pas avancé non plus », a-t-il résumé.
Quant aux mesures qu’il préconise au gouvernement,il « voudrait qu’ils arrêtent d’en prendre », affirmant se placer du point de vue « d’un ménage français » et « pas du chef d’entreprise qui ramène sa sauce ».
« Il y a une urgence pendant un an ou deux de ne pas toucher au pouvoir d’achat, ni (hausse de la) CSG, ni (de la) TVA », a-t-il plaidé, affichant son scepticisme quant à la « pause fiscale » que promet désormais l’exécutif.
« Il n’y a aucune visibilité (…) Il faut laisser les ménages programmer leurs dépenses », a-t-il poursuivi, suggérant d’ »arrêter les aller-retours ».
Le patron de Leclerc a confirmé qu’il pensait ravir à Carrefour la place de numéro un de la grande distribution l’an prochain sur le marché hexagonal.
La part de marché de son enseigne était brièvement passée devant celle du leader historique en juin. Au dernier pointage du mois de juillet, Carrefour détenait 20,3% du marché, et Leclerc 19,3%.