L’Iran : une république islamique en proie à des tensions internes
L’Iran est connu dans le monde entier pour son système politique assez particulier. Dans cette République islamique, l’essentiel du pouvoir est détenu par le Guide suprême, tandis que les prérogatives du Président sont assez restreintes. Le régime en place est également représenté par de nombreux chefs religieux. Depuis quelques années, certaines personnes s’insurgent contre cette tyrannie des mollahs.
Le pouvoir aux mains des mollahs : un régime marqué par la violence
Plusieurs politologues estiment que le régime en place en Iran est tyrannique et totalitaire. Selon de nombreux observateurs, la liberté d’expression n’existe pas dans cette partie du monde. Les mouvements de contestation sont systématiquement réprimés et on déplore des actes de violences policières et même des décès du côté des manifestants.
Entre décembre 2017 et janvier 2018, des manifestations ont eu lieu dans quelques grandes villes d’Iran. 25 personnes ont perdu la vue pendant cette révolte, dont au moins 15 manifestants et 4 civils étrangers. Pendant les périodes les plus sombres de l’Histoire iranienne, le bilan était encore plus lourd.
En 1988, entre 30 000 et 120 000 prisonniers politiques ont été exécutés par le régime. La majorité des victimes étaient des membres de l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien (OMPI). Ces exécutions ont toujours été cachées du grand public. Néanmoins, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a levé le voile sur ces exactions. Le leader de la CNRI, Maryam Radjavi, a maintes fois alerté de nombreux organismes internationaux, dont l’ONU.
Aujourd’hui, cette affaire connait un nouveau rebondissement avec la volonté du régime iranien de construire une route sur les zones où les martyrs ont été enterrés.
Comprendre la source des tensions en Iran
L’intégrisme religieux règne en Iran. Une personne ne peut exercer une fonction politique sans être rattachée à des groupuscules chiites. Les candidatures aux élections sont aussi filtrées par le clergé. Sous couvert d’enquêtes de moralité, les opposants au régime sont écartés des postes les plus importants. Les femmes sont également confrontées à des situations injustes. Les mariages forcés sont une pratique courante. De plus, l’âge légal pour se marier a été fixé à 13 ans.
De plus en plus d’Iraniens aspirent à la démocratie. Les victimes du massacre de 1988 en Iran en font partie. Le régime en place a toujours voulu cacher ses exactions aux yeux du monde. Aujourd’hui, les gouvernants ont annoncé la construction de routes à la place des tombes. Il ne s’agit pas uniquement de construire des infrastructures, il est surtout question d’effacer de la mémoire des gens les atrocités commises par le régime. Maryam Radjavi milite actuellement pour empêcher la destruction des tombes des victimes. La Présidente du CNRI opère depuis la France pour transmettre à la communauté européenne la volonté du peuple iranien.